Il est une porte vers l’autre côté, qui donne libre cours à l’extravagance, à l’irréel, voire à l’impossible. Sa seule limite est celle de votre imagination.
Un thriller, comme sa dénomination anglophone l’indique, doit « donner des frissons ».
Il n’est donc pas nécessaire qu’il soit un roman comportant une enquête policière.
Non. Le thriller DOIT déclencher la peur, l'angoisse, peu importe le sujet, mais surtout l’introspection. Si l’on se pose des questions à la fin d’un roman de ce type, c’est gagné pour l’auteur !
C’est la raison pour laquelle sa fin amène souvent à la déduction, à l’imagination d’une continuité. On appelle ça des « fins ouvertes ». Parce qu’elles s'ouvrent à l’imaginaire du lecteur.
Un thriller est rapide et percutant.
Le suspens y est impératif. Il est nourri par les descriptions, quelquefois longues. On décrira un bruit, une ambiance (plus elle sera noire et mystérieuse, mieux ce sera) ou encore l’état d’anxiété du personnage en action, ou spectateur. Il faut que le lecteur VIVE la scène. Jouez-la vous-même, visualisez les détails comme si vous regardiez un film sur grand écran.
« Ecrire un roman, c’est transmettre ce que l’on voit, ce que l’on ressent. C’est de la télépathie ». S.KING.
S’ensuit l’action, aboutissement et fin de l’attente. Et là les phrases sont courtes, les scènes sont décrites rapidement. Ne laissez aucune chance au lecteur de reprendre son souffle.
Dans un dialogue, évitez les adverbes, véritables poids morts et inutiles.
Ex : « Ferme la porte ! dit-il méchamment »
Il vaut franchement mieux lancer : « Ferme la porte ! hurla-t-il ».
Ou dans une phrase simple : « Il claqua la porte violemment ».
On claque rarement une porte avec douceur ! Soyez logique !
Ecrivez plutôt : « Il claqua la porte ».
Paf ! On entendrait presque le bruit !
L’action est conseillée, mais certains thrillers sont uniquement psychologiques, sans la moindre violence physique. Les histoires de ce type sont, en général, assez tordues. De quoi vous faire revenir aux romans à l’eau de rose en courant les bras levés ! C’est un autre genre auquel j’adorerais m’exercer (le tortueux, pas les roses).
L’humour peut être un plus. Je l’applique avec plaisir, comme on ajouterait une cerise sur un étouffe chrétien (sans mauvais esprit).
Pour exploiter vos talents littéraires, choisissez un endroit calme où vous serez seul-e. Soyez discipliné-e, toujours dans la même tranche horaire si vous pouvez. Monsieur King écrit dans sa cave (aménagée, bien-sûr), deux heures le matin.
N’hésitez pas à garder un calepin sur vous pour le cas où une idée viendrait titiller vos neurones (la nuit est souvent propice aux divagations créatrices). Vous pouvez aussi les enregistrer comme elles viennent, sur votre téléphone. Vous mettrez de l’ordre plus tard. Méfiez-vous, les coquines repartent aussi vite qu’elles arrivent !
Vous faites un plan pour votre histoire? Un déroulement? Haha, jamais vous ne le tiendrez. Laissez-vous aller aux frasques de vos protagonistes. Suivez-les, ce sont eux qui vous mèneront à la fin.
Et si l’inspiration ne vient pas, ne hurlez pas à la mort devant votre écran, ça fait mauvais genre. Allez ailleurs, marchez ou courez ou commencez le tricot. Faites autre chose. Croyez-moi, les idées viendront. Soyez patient, on n’est pas payé à l’heure !
On m'a souvent demandé où je trouvais mes histoires. Rien de plus facile, fouillez dans votre vie ! Inspirez-vous de vos propres peurs ou de celles de vos amis. Regardez autour de vous, les actualités, les documentaires, le choix ne manque pas. Vous aurez un début…à vous de broder la suite, d’imaginer ce qui aurait pu arriver si…
- Un évènement s’était produit à la place d’un autre.
- Vous aviez répondu oui et pas non, ou l’inverse.
- Vous ou une autre personne aviez pu deviner ce qu’il se cachait derrière un sourire.
Bref ! Jouez à être Dieu ! Imposez votre providence à vous, CREEZ !